Rien n’y fit…

 

Depuis qu’en ce monde venue, j’ai tenté la parade. Puis, la boutade.
Et la désertion. Enfin, j’ai même tâté de l’esquive. Par pure bravade.
J’ai tenté. Me soustraire. Aux dérives. Pardon. Ai voulu m’incliner.
J’ai essayé… Par lassitude. Soudain. N’ai plus cru bon de parler.
Affolée de visions; saoulée; me suis bandé les yeux… Me cachant.
Assourdie de cris; hantée de clameurs; me suis percé les tympans.

Mais rien n’y fit…

Car il était mon destin de ressentir, de voir, d’entendre et savoir.
Et m’était dévolu de ne pas me taire. Ni de m’extraire. Par devoir.

Alors j’ai porté à mes lèvres la coupe si amère de vos œuvres, humains.
Condamnée, en ce monde, par gorgées lentes, à déglutir vos desseins.

MandraGaure/R_B

Marchienne-au-Pont – Ce 10 août 2014

L’image : « L’Âge Mûr » – Chef-d’Oeuvre de Camille Claudel – 

http://www.imagesdubeaudumonde.com/article-camille-claudel-a-l-honneur-au-musee-rodin-120761333.html

Nuits…

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Nuits…

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Chaque jour égrené d’où le soir surgit sans surprise…

Toujours pareil.

D’une cigarette s’éteignant au bord du cendrier…

En spirale vermeil.

D’une nuit perdue ployant sous le soleil noir…

Où les songes veillent.

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De leurs voix rassemblées s’entend le cri sourd…

Disant toute l’étrangeté.

D’ombres éparses se voilent leurs yeux…

Et de leurs bouches muselées.

Tant pleurent leurs souffrances jusqu’à l’étoile…

Dernière allumée.

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D’un soupçon de peur immiscé entre la peau…

Et les os déjà frissonnants.

L’anxiété se mêle au coeur brisé des corps éreintés…

S’étirant.

D’un geste large et répandu au loin signant la fin…

Du soir tombé doucement.

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Troublés de voir arriver sur eux déterminé et violent…

L’inconnu ce démon.

Tous coururent au devant de l’éternité pour racheter…

Le vil abandon.

D’un éclat de lune dans le noir venu dessiner la courbe…

Saignant l‘horizon.

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Tenant entre ses doigts de buées le reflet des larmes…

Jamais taries.

S’écoulant jusqu’aux aubes en généreuses rosées…

Sur les prés fleuris.

Dont le matin s’enivrera tout le jour s’abreuvant…

De destinées jusqu’à l’autre nuit.

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MandraGaur’En Individu’Elle

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Note en vue de tranquilliser les inquiets :

Dans le troisième vers du quatrième couplet : 
– « D’un éclat de lune dans le noir venu dessiner la courbe saignant… 
– « L’horizon. »

Saignant n’est ni une faute d’ortographe ni non plus une erreur d’emploi, c’est volontaire… Je pensais la courbe de l’horizon dessinée par l’éclat de lune dans le noir venu « ceignant » le globe terrestre d’une ligne « rouge »… Incandescente dans le noir ceinturant la terre ainsi je la voyais… Aussi ai-je d’abord écrit ceignant donc… Me relisant pourtant c’est naturellement que l’évocation de l’image provoquée par les vers dans mon imaginaire m’a spontanément portée à modifier ceignant pour saignant finalement… La puissance de l’homophonie faisant le reste me semble-t-il…

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Droits d’Auteur il va de soi …

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Hyatus …

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Aiguiser les regards.

Il n’est point de rumeurs

Sans silence …

Pas même de balancier pour voir d’heure …

Où est le temps 

D’avant les lenteurs ?..

Feu mes années si vite passées

Les aurai-je rêvées ?

Subtiliser le lever des jours,

Et des aubes et des aurores,

Vivre encore …

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Cheminer à pas lents au seuil du malheur

Souvent.

Exorciser les peurs

Témoins vides ou aveugles …

Ce grand précipice

Où se croisent la force et l’inertie.

Marcher dans ce monde

Où tant de colères grondent.

Mais quoi ?

Serait-ce la fin ?

Du chemin ?

Des gens me frôlent ne me regardant pas …

Suis-je là ?

Ou n’est ce qu’illusion tout ceci ?

*

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Voyons …

Où commence la lumière ?

Où s’arrête la nuit ?

Au soir du jour

Un dernier tour sur la pointe des pieds …

Et tendre loin les mains,

Toucher les confins, le ciel, les astres …

Ah !…

La ligne d’horizon me semble bien noire

Mis à part

Ces quelques étoiles

L’éclairant comme feu de Bengale

Reflété dans un lointain miroir…

Brillantes elles descendent vers la terre …

Ou serait-ce qu’elles tombent dans la mer ?

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Égarée ou fermée en moi-même,

Ou absente ou hors de moi je cherche

Du secours, un rai de lumière …

Faux repères en ces environs perdus

Rien ne va plus …

Mais tout de même il faut marcher

Avant que ne me rattrape la nuit infinie,

Et ne m’engloutisse le goût d’y mettre fin …

Retourner vers le monde …

Les humains ?…

Bavards sans consistance …

Périr seule …

Ainsi va le combat de nuit à matin …

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MandraGaur’En Individu’Elle

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J’te parle …

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J’te parle parc’qu’à vous ….
J’peux lui parler …

Parce qu’à nous …
De moi …
Comme j’t’entends l’dire de vous …

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Muse t’es là ?…

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Suis v’nue te dire …
A vous qui m’entendez …
Car je sais qu’vous voyez …
Et savez qu’j’entends …

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… Muse tu vois ?

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Suis v’nue me taire hors papier …
Hors encrier …
Hors plume …
Hors moi …
Hors tout ?…
Du tout …

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Muse c’est ça ?…

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Ne rien te dire …
Ne pas vous dire …
Sans t’parler …
Tout vous confier …

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Muse viens m’écouter …

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Larguer la bouteille sur les brisants …
Viens m’voir la lancer …

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Car hors de moi j’me tais …

Tu vois Muse j’ai mal …

Mais tu n’en sais rien …
Ni ne doutes même …

Que d’là d’où chaque nouvelle fois …

J’reviens

J’ai l’envie d’y r’tourner …

D’m’y arrêter …

De n’plus en r’venir jamais …
Elle me traîne …

Et me brise …

Par l’entremise de mon mal …

Cette spirale …
C’est fatal …

Tu l’vois je viens vous l’dire …

C’est fatal même si elle sait …

Que demain n’est pas hier …
Si l’on passe l’eau ce jour d’hui …

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Muse tu m’suis ?…

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Chaque jour oui …
Passer l’eau au risque …

Je risque elle risque …

Tu l’sais oui qu’elle risque …

Vous l’savez qu’il est si facile …

Trop facile de s’laisser glisser …

Et engloutir …

Mais si difficile …

De n’pas s’en r’tenir …

Ou d’en rev’nir …

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Muse pour en finir …

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C’est pour rire …

Qu’elle te d’mande sans cesse …

D’arrêter …

De l’entraver …

De ne plus la ret’nir …

Et de lui dire de lui dire …

Et lui dire …

Et te dire …

Des mots qui n’disent rien …

Mais rien …

Si rien de rien …
… Pourtant …
C’est ainsi que lui répond le vent …

Et le temps et le néant …

 » … Vas-y plonge !!!
 » … Car à quoi bon …
 » … Dis …
 » … qu’est ce que t’attends ??? « 

Mais non crénom de nom !…

J’dis non vous voyez !
A chaque fois j’émerge …

Et retour !…
Les astres m’appellent …

Et m’arrachent de l’abysse …

Des abysses …
De l’abyssal …

Des habits sales …

Vous vous souv’nez ???

C’est moi oui …

Moi …

Pour vous l’rappeler …

Muse ?…
Mais tu l’sais …

*

Ne pas savoir même que j’existe …

C’est déjà si difficile d’y croire …

De croire …

De croire en moi …

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Et mes mots, mes verbes,

Mes vers, mes vocables …

C’es envolées lyriques,

Ces contes, ces fables …

Ces clavardages, ces histoires …

Ces bavardages de toi …

De moi ?

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N’en finissent  pas …

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Allez !…

Du balai !…

Va donc d’où tu viens !…

Et n’en reviens pas …

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Muse ils m’ont dit …

Et qu’en dis tu ?

« Tu parles de trop ! »

« Pas d’place pour toi ! »

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RED_BAKKARA

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C’est sur  la page d’accueil

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Le noble mobile …

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Je ne peux plus supporter de voir défiler devant mes yeux ces approches critiques très pointues, très humaines et tellement, et généralement, soucieuses du collectif dans le sens noble du terme, qui ne restent que des idées faisant le tour du monde entier tandis que ce monde, ce même monde conscient et collectivement concerné, coule dans l’informe …

Faute de moteur, faute de « Noble Mobile » pour réunir les énergies et agir !

Ensemble …

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On Tuesday 10th August 2010

@Caffe_Rouge said to @le_funambule

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Aucune étincelle ne peut jaillir de l’inertie …

Ce qui manque aux gens, aux humains, à tous nous congénères, n’est pas le temps pour comprendre, admettre et digérer non, il y a longtemps que c’est fait !… Tous nous savons !… « Les gens » ils savent !… Tout le monde sait !…

Même si ce n’est qu’intuitivement tout le monde sait et sent que

« Comme ça ça n’va pas !… »

Et que »Comme ça ça n’ira pas ! …

« Non ça n’va pas !…

Non ça n’ira plus longtemps non !…

Serait-ce les prendre pour dupes et irresponsables les humains que de croire qu’ils seraient sots au point de ne pas voir ou suspecter des manigances de toutes les sortes et dans toutes les strates de « gouvernances » qui les trichent, les spolient et les mènent vers le précipice par le bout du nez !…

Certes non nul de cela n’est ignorant !…

Mais …

La lassitude, l’écoeurement…

La stupéfaction faisant place petit à petit à une amertume endémique qui tient l’espoir mais in fine retient d’encore d’espérer … Les humains sont blasés …Désabusés …Car abusés !…Ils se courbent sous le poids de la tristesse interne, du chagrin que provoquent en son âme tant d’espoirs déçus … L’humanité est triste de son sort … Car elle connaît son sort et sait qu’il pourrait en être autrement …

Et elle sait aussi qu’elle pourrait y participer mais elle est si lasse, si fatiguée de luttes, de guerres, de misères qu’elle contemple sur tous les écrans du monde entier …Alors ceux qui possèdent encore un peu d’aisance, de zone d’autonomie tentent de plus en plus d’y construire un eden domestique pour s’y réfugier …

Et que tourne le monde …

A quoi bon ?…

Car plus rien n’est vrai !…

Tout est truqué, triché et mensonger …

Par où commencer ???

Ce qui manque cruellement c’est le noble mobile faisant surgir la motivation à agir …

Un mobile sérieux (oui sérieux) un discours juste et collectif, qui s’adresse à tous et interpelle tous, nous tous, tant que nous sommes, et premiers concernés … Je pourrais développer ceci durant des pages Thomas tellement j’y crois !…

Le peuple, les gens, les humains, les citoyens sont lassés d’abus …

Ils ont perdu la foi …

Cette foi intérieure d’un meilleur possible …

La corruption est tellement vaste, tentaculaire, enracinée dans le passé et enlacée aux instances et infrastructures à la manière d’une vigne vierge, compulsivement …

Pauvres humains toujours sous le joug des faux espoirs distillés savamment pour les mener aux vraies souffrances …

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Désolée …

J’aimerais me tromper …

Et rire aussi …

Aux éclats …

Et je le fais !…

Quotidiennement …

Je ris !…

Car j’aime ça !…

Car j’aime la vie !…

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Mais dois-je me taire, et que se terre ma parole, et que s’en taire ah sans terre je pourrais dire encore tant je n’arrêterais pas et je crois que le temps presse chaque jour nous sommes trichés, mysthifiés, trahis et spoliés,chaque jour aussi la chaîne de la complicité par passivité, par inertie, par soumission nous lie aux bourreaux …

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C’est hier que commence la révolution des esprits …

C’est demain qu’elle produira ses fruits …

C’est aujourd’hui, ici, maintenant, tout de suite et tout le temps, qu’il faut l’enraciner, la faire croître, la disséminer afin qu’elle aille partout dire à tous :

 » Nous savons ?

Nous pouvons !

Nous devons ! « 

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A plus tard Thomas, comme toujours, j’ai clavardé …

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MandraGaur’En Individu’Elle

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(Gazouillis ?…)

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Note : Je rappelle pour tout ceux que ça intéresse que ce que j’écris est protégé non seulement par la Licence Créative Commons mais aussi par la législation belge et internationale propre aux droits d’auteurs de même que par le dépôt des publications de ce blog (ou de tout autre de mes textes par ailleurs) dans les fichiers de la bibliothèque Royale Albertine à titre d’auteur belge repris dans les archives et déjà publié. Merci d’en tenir compte. Si des textes vous intéressaient vous pouvez me joindre par mail. La page d’accueil vous informe amplement à ce sujet de même que des normes, clauses et droits d’utilisation de mon oeuvre. -L’Auteur-

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