Imagine …

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Imagine …

Imagine toi …

Que je te confie mais oui…

Que je te confie un talisman…

Une pierre belle, ovale, plate, lisse…

D’un reflet satiné et d’un rouge profond …

Tu sais, de ces pierres dont il est dit…

Qu’elles ont des pouvoirs, des vertus…

Le sais-tu ?

Imagine …

Cela…

Et que ce talisman soit à toi…

*

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Imagine que tu ne saches qu’en faire, par maladresse, ou par peur, ou par manque de foi. Que tu ne puisses de suite pressentir l’importance de l’objet que je viens de te confier. C’est tout à fait défendable mon idée ne trouves-tu pas ?

Imagine que ce soit tard, bien plus tard, des années plus loin que le jour où je te le donnais, tu prennes conscience des vertus, des puissances de l’objet que je te confiais.  Que tu l’aurais rangé quelque part dans l’un de tes nombreux tiroirs d’où de temps à autre tu le ressortais juste pour le prendre en main, le contempler…

Et songer…

Sans savoir pourquoi cette attirance…

Imagine qu’un jour ainsi, un matin ensoleillé ou un matin de grisaille, peu importe quand, tu ouvres le tiroir à nouveau pour en extraire le talisman et que brusquement, alors, à cet instant, te vienne la révélation de son importance, de sa puissance.

Qu’il en serait brusquement pour toi comme d’une vérité …

*

*

Une vérité oui tu vois ?… De ces vérités qui gênent, de celles que l’on ne dit pas, de celles qui se taisent ou se transmettent tout bas … Une vérité curieuse, une vérité étonnante, mieux encore comme d’une clairvoyance qui d’un coup, d’avoir posé la pierre toute rouge sur ta paume blanche, main à plat et grande ouverte, elle te fasse entrevoir et lire en elle comme entre les pages d’un bel ouvrage rempli d’images, la totalité de ton passé, de ta vie, et pas seulement mais comme d’un pressentiment tu verrais ton présent tel qu’il est et même ton futur aussi tel qu’il se pourrait.

Que ressentirais tu dis moi ?

De la peur ?

De l’embarras ?

*

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*

Peut-être que tu voudras oblitérer tout cela et à l’instant te défaire de la pierre ?… La jeter ?… Et même déjà es-tu en route vers où oui dis moi où irais-tu t’en défaire de cette pierre que je te donnais ?…  Dans la poubelle, celle qui est dans la cuisine mais où tu devines qu’avant les éboueurs d’après-demain tu seras déjà venu la rechercher au moins une dizaine de fois, hésitant et inquiet, incapable de la nier, de la jeter, de l’oublier… La reprenant en main, la regardant, l’écoutant… Alors tu irais plus loin, tu irais jusqu’au jardin, tu envisagerais de l’enterrer peut-être ou de la laisser couler dans le puits ? Et tout en marchant tu réfléchirais de sorte qu’arrivé devant le puits, te penchant déjà contre la margelle, regardant dans le fond dans le noir dans le silence de l’eau que tu ne vois mais devine et pressens tout loin là en bas et dedans, tu hésites … L’idée de l’y laisser tomber, couler, te rebutes car là tu le sais que tu ne pourras  jamais plus la retrouver à moins que d’y descendre…

Et de t’y noyer qui sait …

*

Alors, te demandes-tu, comment te débarrasser de cette pierre qui vient de te prouver qu’elle a un sens, une histoire …

La tienne que tu viens de voir…

Elle t’embarrasse, tu la glisses dans ta poche, elle est moche après tout qu’est ce que tu t’en fous, elle n’a rien de spécial, c’était une hallucination, balivernes sans fondement, mirage… Mais que tu ne parviens pas à oublier alors que d’un pas lent tu reviens vers ta maison.  Vraiment, cette pierre, mais elle est fausse et grossière et sans le moindre intérêt !

*

Tu remontes les escaliers et décidé à ne pas te décider tu la remets dans le tiroir te disant qu’il sera toujours temps d’y songer, plus tard…

Seulement voilà elle s’est glissée dans ta pensée, occupe ton esprit, s’est immiscée  dans chaque recoin de ton cerveau  te forçant ainsi à admettre son pouvoir, te ramenant sans cesse à son existence, te rappelant sa présence là haut dans le tiroir.  Impossible de l’oublier…  Elle s’impose dans chaque minute de ta journée . Tu tentes de mettre en veille son évocation, sa forme, sa couleur, son toucher mais elle reste prêgnante, elle est là, en toi… Par moments même tu doutes de l’avoir remonté, tu glisses ta main dans ta poche à sa recherche comme si elle se trouvait toujours là mais sans la trouver…

Alors tu mets de la musique, tu allumes le téléviseur, tu allumes l’écran de ton ordinateur aussi, tu remplis ta maison de bruits venus de l’extérieur mais cela ne suffit à estomper la conscience qui te revient du talisman que tu détiens et qui vient se réveiller de temps en temps, subrepticement, dans ta pensée…

Tu te proposes de choisir un moyen, de prendre ton courage à deux mains, de ne pas te laisser distancier  par la décison car de remettre à plus tard encore fera que tu oblitèreras et croiras la chose oubliée et même que tu t’en croiras soulagé. Mais quel choix te faudra-t-il faire ? Accepter l’idée que la pierre possède puissance de souvenances et même de divination ou laisser pour compte les images qui ont défilé devant tes yeux il y a peu lorsque tu tenais la pierre dans ta main, juste au creux ?

*

Lequel des deux choix serait le plus pertinent pour toi ?

Le premier t’effraye et le deuxième te rassure… Mais si peu… Déjà tu sens qu’il pourrait même te faire souffrir, ou mieux, ou pire, engendrer en toi le souvenir et le regret. A moins que ce ne soit le contraire oui sans doute le second choix te rassure et le premier t’effrayes tu tournes en rond la musique et la télévision et l’écran de l’ordinateur ne te permettent pas de retrouver ton calme, cette forme d’insouciance que tu connaissais quelques secondes avant la révélation et tu ne sais plus, tu ne vois plus clair, te voilà perdu, déçu, déchu… Et le choix à faire reste là en toi, comme gravé au fer rouge dans ta mémoire, il est toujours là ce choix à faire et plus tu t’y perds plus tu t’approches d’un geste à faire d’un pas à poser, d’une option qui semble s’imposer…

*

Alors…

Tu sors…

Tu quittes ta maison… Tu t’éloignes d’elle et de la pierre, tu prends la route, tu marches, tu vas vers le petit bois en contrebas mais l’idée te suit ! Bien entendu.  Alors tu cours, tu prends la fuite, tu dévales la ruelle, tu tournes l’angle de la rue des Corbettes tu crois échapper à l’obsession mais tu te retrouves nez à nez et face à face et face avec elle à nouveau. Tu ne comprends plus, tu ne parviens plus à saisir, quelle importance cette pierre, depuis tant d’années qu’elle était là dans le tiroir et plus tu tentes de la défaire de ta mémoire plus elle s’impose à toi et tu sens oui tu sens que tu souffres en toi profondément.

Le petit bois ne t’accueilleras pas…

Tu remontes la rue des Corbettes et tu retournes chez toi.

*

Rassuré tu te retrouves face à ta porte, dans ton couloir, dans la pièce où le téléviseur est toujours allumé et l’écran de l’ordinateur et la musique qui serine serine serine un air que tu ne reconnais pas. Tu as peur. Tu as peur brusquement de mourir mais  pourquoi ? Quelle est cette angoisse visqueuse qui vient te serrer le thorax, te broie l’intérieur.  Peur !… En courant tu remontes  les escaliers, tu te précipites vers la commode, tu ouvres le tiroir et soulagé tu retrouves la pierre dans l’écrin, bien tranquille et rouge et lisse et ovale et plate tu as eu peur de l’avoir perdue à jamais.

La voilà devenue importante, capitale, cruciale pour toi !

La vérité la vérité qui te fait peur peur à en mourir !

*
Que faire ?

Pris au piège de cette forme de délire qui te tient tu tends la main et délicatement tu prends la pierre entre le pouce et l’index et tu la déposes, précieusement, comme tu l’avais fait ce matin, sur la paume de ta main. Et tu attends. Tu veux vérifier sans y croire que oui elle a un pouvoir…  Tu ne voulais  pas y croire, tu ne voulais pas le percevoir, tu ne voulais pas le savoir, tu ne voulais pas voir ta peur de la vérité mais tu ne vois plus qu’elle et de la refuser tu le sais risquerait de te perdre. Ce que tu ne pouvais croire arrive, dans l’instant.  Tu n’as plus de choix tu as fait le choix tu avais encore le choix tu avais déjà fait le choix alors qu’encore tu ne le savais pas tu as arrêté ton choix tu as décidé que mieux valait la vérité que le doute, que mieux valait le vrai que le faux.

C’est ainsi qu’est arrivée cette chose étonnante de ressentir enfin en toi et autour de toi partout autour de toi le bienfait de la vérité. Tu ne voulais pas y venir, tu avais peur de te la dire, tu ne voulais pas comprendre, tu avais craint de t’y perdre et tu t’y es retrouvé. Et la pierre dans ta main, ta main fermée sur la pierre comme pour la protéger la réchauffer la faire tienne à jamais dans ta paume tu es retourné sur le palier, tu as descendu les escaliers, tu as éteins le téléviseur, et la musique et l’écran de l’ordinateur et tu t’es assis et tu n’as plus eu d’yeux que pour la pierre comme si te venais la crainte de la voir disparaître et de risquer qu’elle t’oublie.

*
Ton choix était fait dès l’instant car tu comprenais que la vérité ne peut être modelée ni façonnée à mesure des peurs et des désirs car alors elle ne serait plus vérité elle serait falsification, facilité factice, semblant d’être semblant de vie, mensonge et facétie.

Et tu ris !

D’un grand éclat de rire tu t’esclaffes !

Soulagé !..

Libéré …

En ouvrant ta main tu vois dans la pénombre du soir qui déjà arrive luire la lueur satinée de la pierre toute chaude à présent et lisse et plate et ovale et si rouge là dans ta main et tu te demandes comment tu as pu vivre aussi longtemps éloigné de la vérité.  Tu t’en moquais, tu t’en fichais, tu n’en connaissais que partie tu t’en approchais tu t’en éloignais volontairement ou non tu ne sais plus mais tu te sens rassuré.

C’est ton choix.

A moins que non ?

Est-ce bien toi qui a choisi ou s’est-il imposée à toi ?

Tu ne savais qu’en faire …

De la vérité …

Tu as voulu la fuir ..

Tu as voulu la perdre ..

Tu as tenté de te perdre or qu’à présent tu ne peux plus te  perdre car dans la vérité l’on n’est jamais perdu et tu le sais. Dorénavant tu continueras ta route et tu sauras …  Que toujours tu lutteras et jusqu’au bout pour être proche de la vérité et proche de toi.  Proche de ta volonté d’être, proche de ta vérité à être, proche de ta vie, de celle qui est tienne, qui te ressemble dans laquelle tu t’assembles te rassembles corps âme et esprit.

Voilà qui est le choix, voilà qui est ton choix. C’est elle, c’est la vérité, c’est ainsi et à travers tout jusqu’au bout ce sera ta vérité à toi, ton choix …

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Imagine …

Imagine toi …

Que je te confie mais oui…

Que je te confie un talisman…

Une pierre belle, ovale, plate, lisse…

D’un reflet satiné et d’un rouge profond …

Tu sais, de ces pierres dont il est dit…

Qu’elles ont des pouvoirs, des vertus…

Le sais-tu ?

Imagine …

Cela…

Et que ce talisman soit à toi…

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D’eaux

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D’eaux

Glauques

Du marécage

Nagent

Prisonnières

Les chimères

Passagères

Absentes

Des lumières

Promises

Aux reflets

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D’eaux

Grises

Ces relents

Délétères

Sous l’emprise

Cachottière

En remugles

Suaves

Ténébreux

De vases

S’empoisonnent

Et crèvent

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D’eaux

Grasses

Elles s’irisent

De caniveaux

A banquises

Citadines

Se délivrent

Et exhalent

Putrides

Sans grâce

Fétides

D’air lourd

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D’eaux

Vieilles

Usées

Sans façon

Charriées

Vont Libérer

Toxiques

Dégagées

En surface

Des terres

Irriguées

Mortifères

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D’eaux

Visqueuses

Bourgeonnent

De dégoût

S’adonnent

Des  égouts

Foisonnent

Elles s’étirent

S’étalent

Suintent

Des fissures

Du mépris

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L’air de rien

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En néerlandais il y a une expression qui traduit l’idée de celui qui dit les choses

– « l’air de rien » …

Nous disons en néerlandais :

– « Langs zijn neus weg ! »

Le long de son nez …

Un peu à la manière de ne l’avoir pas dit !…

Une phrase et ça y’est, « l’air de rien » elle met en mouvement tous les engrenages de ma pensée et sa laborieuse suite …

En français nous pourrions dire aussi :

– « Mettre le doigt d’ssus !.. »

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L’écrit …

Publier hein ?…

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Un jour j’ai reçu une lettre d’un éditeur me disant, en substance :

–  » Bien que scotché devant la puissance de votre écriture nous ne voyons pas dans quel rayon vous caser … »

Du moins quelque chose de très approchant …

Autrement dit il n’y a pas d’étagères pour moi dans les librairies ?… Autrement dit encore : Je ne suis pas vendable !…

Point Barre ?

Et comme je suis affligée d’une tare systémique, à savoir l’incapacité totale de me mettre en valeur, de « réussir » le coup, de ne pas « rater le coche », d’imposer mon travail, de le défendre même … Ne parlons pas de « me vendre », il n’en est même pas question, j’ai l’impression que l’idée me donne des hauts le cœur … Truc de nul !!! J’ai du mal à imaginer même !… Et comme j’ai une méchante tendance à ne faire que de briller dans la pénombre, ou presque … Comme si cela ne m’était pas permis … Ca coince … Je vous le dis !!!

De là à gager que je mourrai avant que verbes ne soient publiés alors que je croule littéralement sous les manuscrits !!! Y’a qu’un pas … Loin d’être franchit !!!… Conquérir la liberté de s’autoriser ?…

Désirer écrire POUR vaincre la peur de m’y autoriser ?

Je n’y avais pas encore pensé tiens à celle là, de liberté !!!

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S’autoriser …

Et le désirer …

Et je la case où ?…

Après vivre, être, exister, faire, ………

Partager ?????

Ou alors, puis-je supputer qu’enfin …

Après vivre, être, exister, faire, partager je puis, enfin, être entendue comprise reconnue et qu’alors enfin viendrait le moment de l’audace, celle de me donner la liberté de ms’autoriser de Moi ????? Il me semble qu’une fois de plus c’est une question de regard … Et de la stérilité de sa seule compagnie … S’autoriser à quoi donc déjà ??? A divulguer du Soi ??? A s’ouvrir du Soi ??? Pour en dire ??? Pour en faire lire ??? Pour transformer en « argent » aussi ce qui me semble d’une dimension sacrée …

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En fait …

Moi je trouve que l’écrit ne devrait pas être vendu …

Déjà rien que ça …

Comme les tableaux, les compositions musicales, les interprétations musicales, les actions théâtrales, cinématographiques, comme toute création artistique … Qui d’oeuvre devient produit !… Consommable !!! …

L’Art pour l’Art, et l’Art pour Tous !…

Voilà la mission …

Mais oui mais oui mais oui elle le sait bien va qu’elle rêve tout haut là …

Mais soit mais bon…

Il me semble que l’idée préalable de la « mise à prix » de l’œuvre crée une perversion originelle dont l’œuvre elle-même aurait à souffrir … Ouh la la je sens qu’il est temps que je m’arrête !!! J’ai trop à en dire sur ce sujet !…

Il me parait que c’est une offense à l’artiste …

Que de monnayer son œuvre …

Que de l’obliger à la monnayer aussi, pour survivre bien des fois …

Surtout eu égard aux « cours » des œuvres post-mortem de certains ténors !…

Nul quoi !…

Il me semble que l’artiste mérite un revenu qui le mette à l’abri et dans le confort pour pouvoir créer sans faim mais aussi, mais surtout, sans avoir à se soucier de « se vendre » donc de « devoir plaire » pour être « achetable » … Moi je crois que ça tue une bonne part du génie créateur … C’est une distorsion … Comme un parasite pathogène de la créativité … Il me semble que je pourrais publier avec aisance si je pouvais les donner, mes livres …

Ainsi d’ailleurs le libraire ne se ferait pas souci de savoir dans quel étagère me caser, puisque le livre serait donné, non pas vendu mais donné !…

Ni perte ni gain …

Ni perte ni gain ???

Que du bonheur !!!

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J’ai coutume de dire que :

– « Moi ?… Je m’occupe d’Art et de Gens !… Et j’ajoute … Dans la foulée de ma tirade que l’Argent ben, comme dirait Oscar Wilde :

– « moins on en parle mieux il se porte, moins on lui court après mieux il vous rattrape … »

Et vu que je n’ai pas été touchée ni atteinte (est ce là chance ou malchance ?) par la fascination du Veau d’Or c’est assez aisé pour moi à appliquer comme exercice … Comprenez un machin pareil vous ???

Tout à fait à l’envers du décor elle la fille !!!

A contre-courant des courants !!!

Peste !…

Et je m’étonne que je rame !!!…

Voyez-vous ça ?…

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Rions va …

J’adore faire rire moi !…

En fait je suis un vrai clown !…

Une comique !…

Et j’adore le rire dans l’écriture !!!

C’est comme de la haute voltige au Cirque !!!

Des prouesses …

De l’adresse …

De l’orfèvrerie …

Je trouve ça trop amusant les « feintes » écrites …

Notez bien, ça vient tout seul hein !… Pas d’mérite là pour dire le vrai … Ca s’enclenche tout seul dans ma cervelle … C’est comme si les phrases m’étaient dictées … Enfin pas tout à fait, mais quand même, les paroles sont en-dedans de moi … Elles s’agencent à leur gré … Je ne suis que leur scribe … Elles me prient de bien vouloir acter … En vérité, ce n’est pas moi qui ai l’Art des mots … Ce sont eux qui ont l’Art de moi …

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Un dernier mot ?

Il y a déjà un p’tit temps que je « fréquente » l’idée d’oser publier cependant mais que faire et où aller d’écrits aussi distant de ce qui ordinairement se vend ?!

Souvent je suis Baba devant mes propres phrases … Je me demande bien d’où elles me viennent … Comme un jeu de « transparences » ….. Bruiné d’un jeu de brou de noix !… C’est fou la profondeur que ça génère dans le tableau de mes écrits souvent je me dis …  Des écrits que j’écris et qui s’écrie comme des trainées rouges sang de coeur blessé et d’âme égarée et puis des jaunes ah oui les jaunes là dans des formes d’assemblages et d’angles jaunes et ocres de lumière et de joie …

Ah la la me dis-je qui suis je moi de croire que l’on puisse trouver le désir de me lire ou trouver intérêt à mes coups de plume coups de pinceaux éthérés ….

Pffff …

Pareils à des blessures par inadvertance !…

Sûr que là je me dis les éditeurs vont bien se gausser, oui  bien s’amuser !…

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Le savez vous qu’en Wallon « amusement » signifie « distraction » …

C’est un peu ce que je ressens dans le tableau de mes écrits … Des ‘distractions’ comme des assemblages mis les uns à côté des autres « comme » par distraction … Dont certains sont  blessants … D’autres distrayants ??? Comme un coup de griffe bleu-vert qui viedrait là se prélasser et vous plaire et vous distraire de ce qui est tenu pour un instant de nuances de rouge capiteux qui mettent partout le feu …

Je me plais beaucoup à écrire en vérité …

Je vous le dis ?…

Oui !…

Je vous le dis !!!!

Je crois n’être pas bonne à grand chose autre que l’écrit …

Est-ce malédiction ou survie ?

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Des égards ?

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Soirée concert au Café Rouge Citoyen

Soirée concert au Café Rouge Citoyen

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J’ai commencé ma journée à défaire ce qu’hier j’avais fait.

Replacer les tables et les chaises, redescendre à la cave les boissons …

Congeler la bolognaise, changer l’eau glacée des pâtes et les remettre en chambre froide …

Qui va les manger ?…
Sûrement pas moi …
Pas beaucoup en tous les cas …
D’ailleurs je suis dégoûtée …
Dégoûtée oui du peu d’égards que certains ont vis à vis d’autrui …

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Voilà donc un concert planifié, une date arrêtée, une organisation mise au point … Le tout confirmé sur place par les intéressés trois jours avant l’évènement …

On me demande de préparer des spaghetti/bolognèse pour 20 personnes, de prévoir des boissons en suffisance, de défaire la batterie, de l’enlever de la scène, de déplacer le piano, de bouger les tables, de transformer les chaises en « gradins » …
Et je prépare le tout, cuisine, salle, cave, frigo … Et le soir venu, le hier soir venu, à 18 heures tapant, fraîche comme une rose après un dernier état des lieux où rien ne manque où tout est prêt … J’attends …
Des musiciens …
Et leur public …
Qui doivent arriver, selon leurs dires, vers 18.30 heures :
« Ca ira ?… C’est pas trop tôt ?… »
– – –
« Ca ira oui … C’est pas trop tôt non … »
– – –
Et j’ai attendu …
Et les musiciens ne sont pas venus …

Pas un émissaire, pas un appel, pas un signe, pas un mot, pas un mail, pas un sms, pas de rien de tout cela … Le silence, les aiguilles qui tournent, et une vilaine et sirupeuse tristesse qui t’envahit le coeur …

Non parce que tu perds une soirée qui viendrait bien à point, (les « affaires » vont si mal), le petit commerce et surtout les initiatives socio-culturelles sont si malmenées que viendraient bien à point quelques deniers pour payer …
Pour payer ?…
Euh …
Qui déjà et quoi ?…
Les assurances, le loyer, l’électricité, le gaz, les taxes d’état et les taxes communales, le secrétariat social, l’abonnement d’entretien des systèmes d’alarme et de détection incendie, l’intendance informatique, le contrat d’entretien des pompes à bière, la Sabam, la rémunération équitable …
Heureusement on ne paye plus de TVA …
C’est àdire que nous n’avons plus assez de recette pour avoir à en rembourser disons le ainsi car c’est ainsi qu’est le vrai …
Nos charges égalent ou dépassent nos gains depuis bon temps déjà et nous ramons ah oui ça nous ramons tiens là ….
Dans la mouise …
Et un concert, vingt couverts et un peu de consommations bien sûr que cela a du bon ….

Mais ce n’est pas là non ce n’est pas là non que j’ai eu mal hier et encore en ce moment où je vous parle …

Ce qui me peine, me fait souffrir, me fait mal, m’insupporte aussi et me fait chagrin à l’âme et à la dignité aussi ben oui pourquoi le nier ce qui m’affole dirai-je même mieux encore car c’est affolant que ce soit possible pareil déni d’autrui !…

Voilà ce qui me saoûle pour employer le joli langage d’aujourd’hui oui bien sûr que cela me saoûle et me donne le tournis que ce soit possible pareille inconvenance aux règles de bienséance entre les humains …

Rien de moins …
Je souffre à cet endroit là …

Là où je suis obligée de m’imaginer et de constater qu’il soit possible que l’on vienne dans un endroit destiné et conçu pour tous et pour le partage, un endroit où la musique est l’invitée d’honneur, un endroit où tout est pensé avec sincérité au profit de tous et pour tous que l’on puisse promettre et ne pas tenir, planifier et ne pas venir …
Sans même mot dire …

Sur les huit années de « carrière » de mon Café Rouge s’est la troisième fois que je me retrouve confrontée à cela … Avec des variantes bien entendu en d’autres cirstances où des concerts sont annulés l’heure avant celle où ils doivent commencer et j’en passe et des plus amères tout de même mais là …
Là …

J’ai dépassé toutes les bornes là pourtant j’aimerais continuer … Chaque lettre que j’ajoute pour tenter exprimer mon désarroi et ma peine fait monter le compteur des « caractères » …
Là j’en suis à 3445 et ça continue de tourner … J’exagère oui …
C’est sûrement vrai …
Je bavarde ?…
Aussi, oui certes je suis une pie …
Ma foi …
Il en faut des pies …
Aussi …

De celles qui disent ce qui leur tourmente le coeur et l’âme et la constante lucidité si harcelante, peut-elle faut-il s’en taire toujours et garder en son coeur censurée la simple constatation de ce fait terrifiant que les humains entr’eux ont perdu le fil de la fraternité, ce lien qui confirme l’existence de l’autre dans la reconnaissance de son importance par les égards … Les simples « égards » le signifiant dans son sens …
Tel qu’il compte …

Mince, j’ai pas fini mais je dois m’arrêter là … Les TweetLonger ça chauffe avec moi …

Je ne lolle pas …

Il faut ouvrir le débat « aux égards » les uns vis à vis des autres, à la solidarité, à la fraternité …

Nous devons tirer leçon et savoir, je m’en faisais la réflexion tout à l’heure en parcourant ma LigneDuTemps et en allant vous rendre visite les uns et les autres pour mieux vous entendre, vous comprendre, vous savoir …
Savoir oui …
Il nous faut …

Que nous avons à apprendre et réapprendre le sens même du mot « Solidarité » …
Retenez ce que je vous raconte là …
Solidarité …
C’est la notion impérative sans laquelle aucune valable révolution ne pourra avoir lieu !…

Tous nous sommes passagers du même paquebot et tous nous croisons sur la même mer et tous nous avons la même destination :
Vivre pour Mourir …

Mais vivre, en attendant de mourir, et le mieux et le plus heureux qu’il se puisse … Sans pour autant empêcher l’autre de vivre aussi, et du mieux et du plus heureux qu’il se puisse …

Et cette loi est strictement la même pour chacun d’entre nous … Dans ce qu’elle entends de droits tout comme dans ce qu’elle entend de devoir les uns vis-à-vis des autres et chacun vis à vis de soi …

C’est en vertu et au titre de cette loi unique et universelle, propre à chacun de nous, qu’il nous faut enfin réapprendre le sens profond du mot solidarité et remettre à jour nos connaissances pratiques pour mettre en oeuvre le mode d’emploi afin de pouvoir nous unir valablement et oser penser une révolution citoyenne pacifique …

J’arrête là …
Entretemps le compteur affiche 5351 caractères et ça continue …

A plus tard …
Pardonnez moi …
Cette longue réflexion écrite …
Elle n’est qu’introductive …
Je tenais à venir avec vous la partager …

*

*

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@DBoulard

Désolée que tu sois confrontée à ce genre de réalité, une manque d’humanité et de partage!

Je comprends…

Bisous à toi!

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On Saturday 7th August 2010

@Caffe_Rouge said :

Bien sûr que c’est désolant …

@DBoulard

La leçon que j’en tire pourtant est que nous avons à nous corriger dans nos relations …

Apprendre à être « de parole » à savoir que nos dires correspondent à nos actes …

La solidarité musicale par exemple, dans le contexte d’une initiative socio culturelle collective et au profit de tous de surcroît suppose à fortiori le respect de la parole !…

Etre un homme, être une femme de parole, à mon sens, est la première et indispensable exigence de qualité de la véracité et de la crédibilité d’un discours révolutionnaire …

Ne pas tenir parole est la base même du foutoir (permettez moi cette piètre expression tout compte fait) face au marasme, au désastre dans lequel nous sommes et qui prend appui sur le manque de parole de ceux que l’on dira « nos élus » car il me débecquette de les nommer « nos gouvernants » !!! Nous n’avons cure ni nécessité d’aucune gouvernance, mais nous avons à nous pencher sur la question de la concordance parfaite de notre discours et de notre praxis …

Ce qui demandera, dans la concrétisation, des actes qui ne seront pas tous au goût de chacun …
Je ne parle plus des musiciens …
Je parle pour exemple des « acquits » si minimes soient-ils, (et nous pouvons dresser une liste non exhaustive de ceux-ci pour tout un chacun de nous) Ces « acquits », s’ils sont en discordance avec le Juste, qui sera d’accord et suffisamment droit et convaincu en son âme et conscience que le profit de l’acquit à sa seule cause devient effraction dès lors que son discours en appelle au « partage équitable » des droits et acquits ?…

Je pose la question …

La défection de ces musiciens sans vergogne ni égards ni même considération de leurs propres rôles et fonctions dans le projet d’un concert « au profit de tous » n’est qu’un exemple type de ce que le concours d’une parole et d’un acte se doivent d’être harmonieux …
En tout et toujours et pour tout …
Sans quoi jamais une révolution valable, déterminante et radicale ne pourra avoir lieu …

Merci de votre lecture et de votre soutien Danièle. Votre présence dépasse de loin l’apparition de votre sourire quand vous venez pour m’en dire sur ma LigneDuTemps … Je vous lis, encore aujourd’hui dans votre blog, d’ailleurs la fenêtre est encore ouverte et j’y ai un commentaire en cours … Il vous arrivera sous peu …

Cordialement et Amicalement mais tout autant humainement, citoyennement, en femme de la Terre parmi les femmes de la Terre, parmi les vivants …

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@DBoulard –

« Apprendre à être « de parole » est une éthique/responsabilité du citoyen qui doit à tout prix être respecter !

Assuré!

A+

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MandraGaur’En Individu’Elle

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 » (Gazouillis ?…)

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Note : Je rappelle pour tout ceux que ça intéresse que ce que j’écris est protégé non seulement par la Licence Créative Commons mais aussi par la législation belge et internationale propre aux droits d’auteurs de même que par le dépôt des publications de ce blog (ou de tout autre de mes textes par ailleurs) dans les fichiers de la bibliothèque Royale Albertine à titre d’auteur belge repris dans les archives et déjà publié. Merci d’en tenir compte. Si des textes vous intéressaient vous pouvez me joindre par mail. La page d’accueil vous informe amplement à ce sujet de même que des normes, clauses et droits d’utilisation de mon oeuvre. -L’Auteur-

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Les mots …

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On Thursday 5th August 2010

@Caffe_Rouge said:

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#Jeudi :

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J’ai l’envie de vous parler des mots jolis,

oh si jolis qu’ils vous émerveilleront ….

Des mots ainsi des mots voici

des mots tout simples pour pas un rond …

Des mots transparents et irisés

dans la lumière de l’été,

pareils à des bulles de savons …

Des mots aériens

semblables à la bise du matin

venue de son souffle léger

sêcher la rosée sur le potager …

Et dans l’herbe aussi

où ils courent s’ébaubissant

du nouveau jour…

Du jour levant …

Les mots …

J’aime …

A vous les offrir juste comme ça

pour le plaisir de faire retentir

dans l’air du midi,

à l’instar des cricris,

les sonorités joyeuses de quelques rimes…

Les mots …

Sont perles gracieuses…

Elles se font précieuses sous la plume du poète …

Il les fait s’enlacer les unes auprès des autres …

A la manière de joyaux …

Qu’il vient vous offrir …

Pour le goût du beau …

Et le simple bonheur de vous savoir les lire …

Et en jouir …

MandraGaur’En Individu’Elle

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(C’est cadeau pour tous !)

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Note : Je rappelle pour tout ceux que ça intéresse que ce que j’écris est protégé non seulement par la Licence Créative Commons mais aussi par la législation belge et internationale propre aux droits d’auteurs de même que par le dépôt des publications de ce blog (ou de tout autre de mes textes par ailleurs) dans les fichiers de la bibliothèque Royale Albertine à titre d’auteur belge repris dans les archives et déjà publié. Merci d’en tenir compte. Si des textes vous intéressaient vous pouvez me joindre par mail. La page d’accueil vous informe amplement à ce sujet de même que des normes, clauses et droits d’utilisation de mon oeuvre. -L’Auteur-