Gorodovikovsk

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De Gorodovikovsk à Bunumbu puis à Sao Paulo

Il me faut écrire.  Je n’ai à dire autre que des mots.

Le temps file avec le train sur les rails et m’oblige

A me souvenir que les distances enfin se réduisent.

J’apprends avec les jours qu’il restera des mythes

Mon luxe, mon vrai luxe est de ne rien attendre …

Je n’ai plus de temps pour les rêves ils me mangent

Lentement. Et me regardent de leurs yeux moqueurs.

N’ayant appris à survivre  qu’avec l’insigne douleur

De ce redoutable sentiment qui me ronge le coeur.

Au milieu du désert on le sait il n’y a jamais de répit

A marcher sans arrêt vrai que l’épuisement s’en suivit.

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A l’intérieur …

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De Bogotà à FlekkeFjörd ou même à Whangarei

Des fois je me surprendrais le sourire aux lèvres;

Je me croirais en sursis de moments meilleurs,

Les jours s’achèveront il fera gris toujours gris,

Les plus obscurs des souvenirs se feront histoires

Je les rendrais jolis, ils enflammeront les pages.

Mais la beauté ne se laisse pas ainsi emprisonner,

Elle se transformera en images doublées de reflets …

L’autre côté du miroir se perdra sur la trace des aînés,

Deviendra mirage où tout songes s’éteindront à la nuit,

Jusqu’aux aubes nouvelles venues colorer l’horizon

Il restera l’éternelle rengaine de l’amère désillusion.

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A l’extérieur …

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De Stoudenitchani à Southampton ou à Daqing

Je chasserais ces pensées d’un geste lent de la main.

Nous sommes si petits, si réduits sur les chemins

Après tout quelle importance si le train avance bien.

Je danse ma vie déformée dans un palais de glaces

Concaves ou convexes.  Il faut bien qu’elle se passe ;

De minuit à midi tourne.  L’heure n’a que peu de sens.

D’aujourd’hui à hier est un précipice comblé de vide

Mais enfin tout s’effrite, si on le veut, pensez un peu …

D’aventures il n’y a d’autres que des guerres larvées

Je sais j’écris tout ce que j’ai lâchement abandonné

Mon être sur les rails au passage d’une gare isolée.

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Ce labyrinthe …

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D’Antigonish à Rangoon et retour à Gorodovikovsk

Où sont-ils que j’attends mais ne viennent jamais me voir ?

Sans doute voyagent-t-ils aussi d’une ville à  une gare

A mesurer l’existence s’écoulant de jour à nuit noire.

La pendule bat les heures et nos  âmes s’y accrochent …

Impossible de s’en défaire elle est là qui nous étreint ;

Si seulement d’un signe, d’un câble, d’un télégramme

L’on me disait « J’arrive ! »  Or donc m’autoriserais d’espérer.

Mais les silences rituels battent la cadence de nos vies.

Nous le savons, d’une gare à un train il n’y a que les escales,

Et les battements de coeur un jour épuisés cavalent

Arrêtant soudain de charrier le néant amputé d’espoirs.

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En désespoirs …

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RED_BAKKARA

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Inspiré  par le Tweet de

@xavierfisselier

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« Déprimé optimiste ou optimiste déprimé, j’hésite. »

« Théorie de la relativité »

‘Vous avez tout pour être heureux.’

{X.F. – 22.12.2010 / 22:30}

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Murs en scène

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J’ai dis bonjour à mes murs, ils ne m’ont pas répondu …

Comme toujours ils font les sourds …

Alors j’ai un peu parlé aux balais, aux torchons …

Aux seaux, aux produits d’entretien …
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L’aspirateur et moi nous avons causé aussi, sur la scène …

Nous l’avons nettoyée de fond en comble …

Même si les musiciens s’y font de plus en plus rares …

Nous l’avons dépoussiérée, l’aspirateur et moi …
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Il faisait tellement de potin qu’il ne m’entendait même pas bien …

Alors j’ai pleuré …

Tout en aspirant sous la batterie, et puis sous le piano et dans les coins …
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L’aspirateur chantait ses rengaines …

Et moi je pleurais mes peines …
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Mais il fait propre maintenant…
Partout …
Je l’ai fait …
Ca aussi c’est un exploit …
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Demain midi …

Je viens de téléphoner au centre …

Nul ne sait où Bérénice ira …

Et elle ne veut pas revenir près de moi …
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J’ai tout raconté en nettoyant …

Et mes ustensiles ont tout entendu …
Puis j’ai tout rangé …
Et l’aspirateur s’est tu …
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Alors j’ai allumé l’ordi pour vous dire bonjour …
Pour vous dire qu’ici le ciel est baigné de soleil…
Et mon visage de larmes …
C’est ainsi …
D’aucuns diront que « C’est la vie ! » …
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Bon dimanche !…
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MandraGaur’En Individu’Elle
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(Journal)

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L’Océan

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Bon …

Ben me voilà …

Je ne sais pas comment ça va se passer …

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C’est un peu comme si je prenais la décision de sauter dans une masse d’eau glacée …

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Je viens au bord du bassin …

C’est un bassin …

Un immense bassin d’eau roide que je ne peux pas même tâter de la pointe du pied il faut plonger …

Je me pince le nez …

Je saute, pieds joints et d’un seul bond !…

Droite comme un cierge je m’élance en l’air et en avant en même temps …

Et je plonge pareille à un missile qui irait fendre l’eau alors que d’une trajectoire rectiligne venu de très haut …

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Je ne sais ni par où nager ni comment contrer les courants …

Ce n’est plus un bassin maintenant …

C’est devenu l’océan …

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L’océan humain dans lequel grouillent par régimes, par tresses, par grappes, par gousses des humains tant d’humains tous arrivés là dans cette immensité glacée et tous à ne pas savoir vers où se diriger ni de quelle manière lutter …

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Car seuls tous seuls pas même attachés les uns aux autres mais plutôt portés par la masse qui les meut et les fait aller selon les rives et dérives des brassées collectives les animant … Ainsi allant louvoyant de récifs à plages et de temps calme à ouragan …

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Et autour tout autour et partout gravitant des humains isolés se débattant pour tenter rattraper le sillage ils nagent mais jamais ne parviennent à s’en laisser entraîner … Tel un courant contraire sans cesse leur brasses les ramènent en arrière ou en avant mais jamais non jamais ils ne parviennent à se laisser prendre dedans …

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Seuls …

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Plus encore que les autres car ne bénéficiant pas du secours de la force commune …

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Non qu’ils ne la veuillent …

Mais qu’ils ne peuvent, car c’est plus fort qu’eux, pratiquer la brasse standardisée dans laquelle la liberté des mouvements est absorbée par l’homogénéité motrice qui entraîne tous les humains vers la même sentence d’un tragique destin …

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La soumission pour la sécurité …

Terrifiante plongée …

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Je suis là …

C’est très abstrait …

Je le sais …

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J’ai à dire …

Ce ne sera pas du thé …

Ou alors corsé !

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Le Rêve…

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Le rêve voyez vous,

Même s’il fait souffrir de ne pas aboutir,

Eest toujours mieux que l’absence de rêve

Qui, elle, fera assurément mourir.

Et même…

Même.

Si la réalité est contraire

Au bonheur que laissait présager le rêve.

Le rêve permet de transcender l’acide lucidité.

Pour un temps.

Le temps que s’avorte le rêve.

Un rêve qui aura vécu et sera mort

Dans l’ineffable interstice des impossibles mirages.

Dieux …

Comment est-il possible de souffrir à ce point ?

Et de n’y rien pouvoir faire.

Rien …

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Carnassière ?

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On Sunday 12th September 2010

@Caffe_Rouge said:

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Bon …

Je constate

(sans pour autant que cela ne me trouble je le dis d’emblée)

Je constate juste là que je suis vraiment une « Sapiens Sapiens » carnassière aux goûts de brute épaisse !…

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Jugez plutôt …:

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Rien ne me remets mieux d’aplomb moralement qu’une longue et épaisse tranche de pain toasté tartinée au beurre de ferme doux sur lequel étalés un bon 150 gr. de haché de boeuf cru agrémenté d’un jaune d’oeuf tout aussi cru, de gros sel de Guérande et des trois poivres au moulin sans oublier l’oignon cru taillé grossièrement et le persil frais ciselé parsemés dru par là dessus.

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Hmmm ?…

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Mais ça va maint’nant, suis partie pour le reste de la journée et jusque tard à la nuit… Comme si les forces de la viande crue me rendaient plus combative…

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Hein ?…

Va savoir ?…

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So …

Shame ?…

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Aurais-je nature guerrière, voire sanguinaire cachée dans les dessous de mon carnivore Moi ?…

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Ce que j’écris appartient à tout le monde mais ça reste à moi …

Right ?…

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