De Nuit

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S’éteint le ciel la nuit revient

Pour t’endormir jusqu’au matin

Le monde des rêves tu rejoins

Dans ses filets Morphée t’étreint

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Dans ses filets Morphée t’étreint.

Les joies les peines les chagrins

Les souvenances des desseins

S’allument en gerbes aux lointains

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S’allument en gerbes aux lointains

En images lentes et soudain

Telle une veilleuse brûlant en vain

Le songe t’agrippe en son sein

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Le songe t’agrippe en son sein

Tu suis le rythme tu tends la main

T’accroche aux draps sonne un tocsin

C’est le voyage vers l’incertain

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C’est le voyage vers l’incertain

La lune luit elle se souvient

Invite les âmes des humains

A danser aux sons aériens

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A danser aux sons aériens

Des ballets vifs dans les confins

Aux lisières des bois et des chemins

Des ombres scandent des refrains

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Des ombres scandent des refrains

Des mélopées bruissent en quatrains

Tremblante aux bords des gradins

Déjà la nuit touche son déclin

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Déjà la nuit touche son déclin

T’ouvre les yeux, pauvre baladin

L’astre retourne dans son écrin

Ce  pèlerin voit  l’aube enfin

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Ce pèlerin …

Voit l’aube…

Enfin…

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RED_BAKKARA

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Glace !

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Froid …

Et dans le dos une main de glace …

Avant que tout ne s’efface …

Avant que la mémoire ne fasse son tri…

Ne laisse aux oubliettes tout ce qui d’emblée …

S’oublie …

Noire la couleur de l’horizon où tout s’égare …

C’est le peintre qui l’a reproduit …

Ne voir rien à travers les hublots il fait nuit …

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Et froid …

De ses yeux coule une larme …

Acide c’est le goût de ce mauvais charme …

Il la désarme …

Sa langue …

Va chercher sur ses lèvres le goût salé d’un soir …

Acide le regard plongé dans la réalité …

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Froide …

La lame de glace …

La lame de fond la lame …

De métal acéré …

Aux rayons des étoiles …

Du ciel noir lui aussi …

La voix se perd dans l’abîme des sans regards …

Sur la mer si immense des désespoirs …

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Si froid …

Et dans le dos une main de glace …

Avant que ne trépasse le souvenir …

Il se doit dire …

Ce qui peut-être jamais ne reviendra …

Le moment l’instant celui où elle parle là …

Où se consignent les écrits en vers révoltés …

Révolver sur la tempe et forte debout …

Au bastingage pareille aux  loups …

De mer et sans cri ni plainte tomber…

Le verbe haut …

Et le front droit …

Au sol …

Sur le pont …

Ne rien oublier …

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Et froid …

Dans le dos une main de glace …

Avant que tout ne s’enlace ne s’en lasse…

Et nous passe dans des noeuds…

Dont impossible de se défaire il sera alors…

Trop tard pour marcher et courir …

Les pieds entravés…

De souvenirs qui ne pourront que hurler…

Alors qu’il conviendrait de s’en taire…

S’en défaire …

Et s’enterre cauchemar sans peur…

La voilà droite à la proue et devant elle …

S’envolent les paroles au gré de tous les vents…

Contraires …

Plutôt que de se taire regarde les…

Vois les à présent s’en aller par dessus les terres…

Et les mers elle espère …

Et ne jamais plus vouloir s’arrêter…

Au moins elle l’aura fait de les libérer…

Même si d’avoir osé les proférer…

Pourra faire que l’on vienne l’enfermer …

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Dissidence ?

Halte là !!!

Ne te retourne pas !

Ne recule pas !…

Reste là immobile on te fouille !…

Et si t’as la bonne bouille …

Peut-être bien que tu pourras revenir …

Et reprendre le joug …

Prendre le bât et te faire oublier …

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T’as compris toi là-bas ?…

Diligence !!!!

Que traines-tu dans ta valise ?

Rien ?!

Elle est vide ?…

Et la mémoire ?…

Pleine de rides ???…

Ras le bol de tout …

Et de quoi surtout ???

De tous ces jours où rien ne vient …

Et d’attendre sans espoir et sans fin…

Et d’espoirs sans attente ni rien …

Et d’attendre sans plus espérer

Et la tourmente du néant et puis du noir …

Où même un chien n’irait voir …

Et de voyager seule de la cale au pont …

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Et froid …

Avec dans le dos cette main de glace …

Qui glace le temps …

Passe donc passant !

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RED_BAKKARA

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 » Modulations de Froidures « 

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MyFlute

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De feuillages la crinière,

De l’horizon sa parure,

Bruissante danse la chevelure de l’arbre

En cette saison de couleurs passées ;

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De frondaisons en toisons,

Et de l’axe la coiffure

Cabriolant de brouissures en cette fin d’automne

Dans les forêts ;

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Les larmes au-dedans des yeux,

Prunelles où battent des cils,

Libellules de pleurs en perles lourdes

De nacres irisés ;

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Les brumes sous les levers

Accrochées aux étoiles noyées

Semant de leurs paupières des étincelles fines

Et poudrées ;

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L’affliction de l’âme

Que tant de lumières tourmentent

S’échappant de l’esprit en pesantes pénitences

Et soupirs murmurés ;

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Les supplices du cœur

Diaphane la déchirent

Enfuis en souffle sous l’écrasante peine

En échancrure hurlée ;

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Les lèvres solitaires

Bouche close et les dents

Serrées sur un sourire d’abandon

Orphelin de baisers ;

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Les mains loin tendues,

Aux doigts crispés, et ardents ;

Ouvertes les paumes vides avides de vivre

Et de vivres lésées ;

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Les battements du cœur,

L’empreinte des renoncements,

L’asphyxie de heurts et de coups d’amours mises à nu

Et écorchées ;

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Le harcèlement des mémoires,

L’imperceptible des souvenances,

L’insaisissable repentance d’indélébiles absences

Non guettées ;

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L’opacité des mutismes,

La frémissante obscurité,

Même si exsangue déjà la mémoire incandescente

Ne s’est point encore figée ;

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La sonorité des cris,

Ces éprouvantes missives

Marquées à l’insoutenable puissance de ces appels

Sans cesse renouvelés ;

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Le martèlement des souvenirs,

La mélodie d’une rengaine,

Opalescente complainte scandant la vieille ritournelle

Des passés ;

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Les genoux usés des suppliciés,

Les yeux brûlés de visions perdues,

Insupportables marécages de sables, de famines

Et de peurs embrouillés ;

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Le corps livide face contre terre,

Les mouvements raides et gauches

Pas encore défunts, moribond qui déjà

Pauvre et dépouille et épuisé ;

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Les yeux écarquillés de l’enfant accroupis,

La face blême d’une mère couvrant de sa mort son petit,

Et les pleurs du monde, ces tonnerres qui enflent et grondent,

Contrariés… ;

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Les mots rares et ensorceleurs,

Eclairés aux dorures fines et délétères,

Séduisants d’allures trompeuses et de chants païens

Ensorcelés ;

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L’arrogance cynique d’un orateur,

Les menteries désinvoltes des félons

S’enorgueillissant de pouvoirs que leur confèrent

Nos barreaux soudés;

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Sous le pont l’eau de la rivière,

Confiée aux chants des séraphins,

Dans la blancheur tiède et laiteuse qu’y allume la nuit

Paisiblement étoilée ;

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Tout aux cimes des alentours de lune,

Prise en étau dans les ailes des vents

L’haleine chauffée à l’effroi des âpres luttes

D’un soldats exténué.

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Les confins des éternités

De nuages ombrageant la terre,

Les sens exsangues de manque et d’attentes

Lentement pétrifiées ;

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Et par ces murmures soudain tus,

Aux résonnances vibrant dans l’éther,

Au chant des sirènes, sommant la fuite vers les abris,

Apitoyé ; 

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Les froidures de l’oubli ;

L’étoile polaire en fin de course ;

Les pitoyables rêves évanouis de lointains jadis

Ensevelis en des limbes moirées ;

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Parmi les brisures et les éclats

Les modulations de cauchemars virant au réel,

Sous des arcs-en-ciel en trompes-l’œil, psalmodient le requiem

De notre Humanité…

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MandraGaure

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Désormais du recueil : « De la Poétique »
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(Texte retravaillé et finalisé ce 10 novembre 2013

Selon « Froidures – Premières écritures »

Du recueil « Versifications »

Octobre 2010)
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MandraGaur’En Individu’Elle
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Désormais du recueil : « De la Poétique »
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(Texte retravaillé et finalisé ce 10 novembre 2013

Selon « Froidures – Premières écritures »

Du recueil « Versifications »

Octobre 2010)
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Finitude

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En ces vaines tentatives pour être

Que faisons nous sinon lutter?

Le temps dure et du sens de cette lutte

Nous ne finissons plus que douter.

La question s’inscrit dans les signes

Et de partout hurle à l’environ.

« Vaut-il vraiment de se battre

Quand le néant nous ouvre son giron? »

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Que sommes nous là en fin de compte,

Pour nous quel fut  ce haut dessein?

Cette terre promise de nos enfances,

Ce grand plus tard, ce voeux lointain,

Si ce n’est chaînes lourdes d’un temps

Qui roule et prend joie à nous narguer

Et d’une aiguille lente nous taraude

A poursuivre celle qu’il fait trotter …

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Et bas les masques, les apparences,

Les menteries et les rêves frelatés

Ces illusions mensongères

Glanées en des bouquets tissés de légèreté

Ils ne cachaient que l’âpreté sournoise

D’une finitude longtemps cachée :

« Faut-il je ne le sais se résoudre hélas

A ne faire que passer sans rien laisser? »

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Tous ces regrets.  Tous ces deuils.

Tous ces rêves empaillés, ces songes…

Tous ces devenirs dont sont tissés déjà

Les jours à venir et ainsi nous rongent.

De ne plus pouvoir, de ne plus pourvoir,

De ne savoir faire retentir les frêles désirs

D’un autre temps où encore, s’il vous souvient

Tout promettait un goût de bonheurs à venir.

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MandraGaur’En Individu’Elle

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(Poétique)

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Le Carillon

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Funambule dans mes rêves…

Menacée d’un glaive…

Je trébuche plus d’une fois…

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Retenant mon souffle…

Je garde le silence…

Tapi au fond de mon effroi…

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Le carillon du clocher…

Je l’ai entendu sonner…

Il est minuit je crois …

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L’exil me guette…

Un bandeau sur les yeux…

Je hurle mais sans voix…

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Derrière une porte entrouverte…

Se glisse des ombres…

J’ai froid…

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Un arbre vacille…

Le sol se fendille…

Mon front porte éraflure ensanglantée…

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Pourtant rien ne bouge…

C’est un rêve rouge…

Si un baiser pouvait m’éveiller…

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MandraGaur’En Individu’Elle

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(Poétique)

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